CONVERSATIONS

duos & assemblées

avec la Compagnie Un soir ailleurs

Créée en 1995, cette association a eu différents visages et s’est incarnée à travers plusieurs équipes et fonctionnements. Mais « l’assemblée » a toujours été au centre des projets : comment créer ensemble, inventer des territoires communs entre artistes, avec le public, comment participer de la vie sociale d’un territoire par des gestes artistiques.

La Compagnie Un soir ailleurs est un territoire dont les tracés permettent l’expérimentation, le jeu et l’ouverture à l’autre. La majorité de ses projets ont permis la mise en place de zones poétiques temporaires.

Pour en savoir plus : unsoirailleurs.wordpress.com

avec Le Silo

Depuis 2018 et notre première rencontre lors d’une résidence pour la création d’un spectacle, l’équipe du Silo est un partenaire en invention. Au Silo, on imagine des formes, des territoires et ce mouvement de la pensée et du corps (on fabrique !) est à mon goût ! J’ai réalisé des expériences plastiques et de poèmes en vidéo grâce à l’équipe, comme la vidéo Affleurer.

Le Silo est un lieu ressource où j’ai fait plusieurs résidence d’écriture en 2019, 2020 et 2021 : je puise de l’inspiration dans la forêt et les champs, et une manière de régénérer mes idées en les partageant avec les autres artistes présents.

Sur ce lien sont consignés mes poèmes écrits au Silo : lirosilo.fr/ecrit-clm

Enfin, en partenariat avec Le Silo et dans le cadre du projet Pégase de la Fondation Carasso, je mène des ateliers d’éveil à la danse avec des enfants en Primaire et Maternelle à Chalo-Saint-Mars.

Pour en savoir plus : lesilo.com

avec Mallory Patte-Serrano, metteure en scène

Notre conversation se déploie depuis 15 ans, sous de multiples formes de collaborations. Nous avons fait l’expérience et l’apprentissage de l’improvisation du corps et de la voix. De nombreuses créations sont venues jalonner ce parcours, dont les deux spectacles en diffusion actuellement, vies.à.vie et L’Esprit des Plantes. Mallory est la dramaturge et la metteure en scène de ces projets quand je porte la chorégraphie et la mise en espace. Nos mondes sont poreux et nous évoluons dans les créations avec nos intuitions et nos pratiques communes comme socle de jeu.

Mallory a créé L’Enjeu collectif avec d’autres artistes : ils organisent des performances et imaginent des spectacles à partir de poésie contemporaine. Ils inventent également des lectures spectacles à partir d’albums jeunesse. Avec L’Enjeu Collectif, Mallory s’est saisie de l’un de mes textes, Quelque part en France : 4 monologues, qu’elle met en scène et présente en appartement, dans des jardins ou des théâtres. Deux monologues ont été créés, les autres sont en projet.

Pour en savoir plus : lenjeucollectif.com

avec Marien Guillé, poète et conteur

Cette rencontre récente est essentielle dans la mesure où elle m’a ouvert des horizons sur la poésie contemporaine et sur comment la transmettre. Marien se nomme lui-même « poète de proximité », et si nous avons le goût commun de la poésie et de sa transmission, il s’y attelle à chaque instant, à chaque carrefour, lors de toutes ses promenades dans la ville de Marseille ou par les villages qu’il traverse lors de ses spectacles. Marien a l’art du collectif et de la mise en relation.

À la suite des rencontres qu’il a orchestré avec Isabelle Ganga et Frédéric Ganga, poètes à la Ciotat, j’ai eu l’envie de réaliser ma première autoédition : un recueil de poèmes, Le Désir, réunissant nos visions.

J’ai invité Marien à participer à vies.à.vie : nous y jouons tous les deux et avons mêlé nos écritures.

Marien est une source d’inspiration pour mon écriture : il est un colporteur d’étoiles qui ramène des pépites et parfois les sème sur mon chemin. A cette chaleur des mots, je forge des poèmes.

Pour en savoir plus : Marien Guillé, poète et conteur

avec Sylvain Dufour, scénographe

Nous partageons un goût pour l’exploration et des chemins de traverses. Nous avons joué et dansé ensemble dans des performances, imaginé des parcours en jardins ou jardiné des intérieurs… Nos projets en commun sont l’occasion de défricher et de déchiffrer de nouveaux territoires humains et artistiques.

Sylvain conjugue les talents d’auteur, de chorégraphe et de scénographe, costumier et maquilleur. Il a le goût des autres et leur porte une attention qui, sur scène, les magnifie.

Nos plus récents projets nous ont conduits au Kerala, en Inde, où Sylvain m’a accompagnée dans mon solo de danse sur la musique du groupe Karnatriix pour la création Be the change en 2017 et 2018. Il a également créé les lumières de ce spectacle.

À l’automne 2020, nous nous sommes retrouvés autour de l’exposition L’Esprit des Plantes au Château de la Roche-Guyon que nous avons imaginée en duo. À chaque nouveau projet, nous nous proposons des retrouvailles en découverte.

Pour en savoir plus : Sylvain Dufour

avec Laurent Ardhuin, auteur-photographe

Nous nous tenons côte-à-côte pour regarder le monde ou face-à-face pour nous observer dans nos différences. Laurent aime l’urbain, j’aime la campagne, il aime les lignes et les quadrilatères, j’aime les courbes et les circonvolutions.

Ce que nous partageons c’est l’art du regard, la passion du reflet, de la précision du cadre, la tendresse devant les visages, aimés ou étrangers. Depuis notre rencontre en 2006, nous nous proposons des points de rendez-vous à partir desquels nous laissons l’autre nous emporter aux confins de nos terres connues.

Lors de nos plus récentes collaborations Laurent m’a invitée à écrire en regard de sa recherche photographique.

Pour Itinérances, il m’a envoyé des dizaines de prises de vue des villes où il avait marché la nuit pour capter leurs pulsations. J’ai écrit un poème en le suivant en imagination, pas à pas, au plus près de sa marche. La peau des autres comme frontière, l’appareil photo est la main qu’il tend pour s’approcher de ses semblables. Son parcours m’apprivoise à la nuit des villes désertées.

En 2019, Laurent a commencé une série pour saisir le mystère du portrait. J’aime ce travail qui est à l’opposé des selfies où nous cherchons à maîtriser notre image car il nous rend à notre vulnérable étrangeté. J’ai écrit un poème en exergue que vous trouverez en compagnie de la série de Laurent sur pointcontemporain.com/laurent-ardhuin

Pour en savoir plus : Laurent Ardhuin